HECO2 ?  C’est un regroupement d’industriels wallons, dont Aperam Châtelet et des chercheurs académiques qui vise notamment à électrifier l’énergie fossile actuellement utilisée lors des processus de combustion.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan de Relance et Résilience (PRR) européen qui promeut des projets d’innovation visant à diminuer l’empreinte carbone des usines. Le 31 mars 2022, le Gouvernement wallon a octroyé un subside pour soutenir une partie du projet HECO2. 

 « L’objectif est de développer et de mettre en place les premières installations industrielles européennes de démonstration d’électrification de fours à haute température », explique Fabrice Van Meerhaeghe, chef de projet pour Aperam Châtelet. 

« Nous travaillons sur 3 projets de développement de technologies pour les fours du secteur du verre plat, pour les fours de réchauffage de brames en sidérurgie et les fours MHF utilisés pour la torréfaction, la pyrolyse et la régénération. Pour ces 3 secteurs industriels, l’électrification est la première étape vers la décarbonation à développer et implémenter avant d’envisager les étapes suivantes du basculement vers l’hydrogène vert ».

L’équipe d’Aperam Châtelet travaille sur l’implantation d’éléments chauffants électriques en remplacement des brûleurs à gaz naturel actuels. « C’est une première mondiale, il n’existe pas de chauffage électrique pour un four de réchauffage d’acier inoxydable ».

Il est prévu une première phase de tests en avril 2023, pour juger du comportement des éléments chauffants dans l’atmosphère du four. 

Après 6 mois de tests, les éléments seront examinés et analysés.  L’objectif est de mettre en service un pilote industriel en 2025. 

« Notre équipe se mobilise d’ores et déjà pour mener à son terme ce projet innovant. Le résultat attendu est de remplacer 5MW de gaz naturel par 5MW d’électricité », conclut F. Van Meerhaeghe.